Le seul cas où l’on ne se préoccupe guère du coût de la formation CAP petite enfance, c’est lorsqu’on l’effectue dans un établissement public. En effet l’enseignement y est gratuit quelle que soit la filière intégrée. Les candidates ne pouvant y accéder n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers le privé. Et ce sont généralement les tarifs élevés de ce type d’établissements qui en empêchent beaucoup de poursuivre dans cette voie.
Il ne reste plus alors qu’à se pencher sur les possibilités d’aide au financement. Les organismes assurant le financement, les conditions d’attribution et les démarches à effectuer varient en fonction du statut.
Les salariés
1) Le Congé Individuel de Formation (CIF)
Le Congé Individuel de Formation (CIF), est un congé autorisant l’absence du salarié pour suivre une formation, même si cette dernière est sans lien avec son activité.
Pour en bénéficier, il faut justifier d’une activité salariée :
– d’au moins 2 ans (consécutifs ou non), dont 1 an dans la même entreprise pour un CDI ;
– d’au moins 2 ans (consécutifs ou non) au cours des 5 années précédentes, dont 4 mois durant la dernière année.
La demande doit être adressée à l’employeur par lettre recommandée indiquant la date de la formation, l’intitulé, la durée et l’organisme de formation. Le délai d’envoi par rapport à la durée de la formation CAP petite enfance est de 120 jours au plus tard avant le début de la formation.
L’employeur dispose de 30 jours pour apporter sa réponse. Le CIF ne peut être refusé si les conditions d’obtention sont réunies, mais il peut être reporté au maximum de 9 mois pour raisons de service.
Concernant le financement de la formation, la demande doit être adressée à l’organisme auprès duquel l’entreprise cotise pour le CIF, de 2 à 4 mois avant le début de la formation. Il faut savoir que cette demande de financement peut être refusée, essentiellement pour des raisons de coût.
La rémunération du salarié durant la période de formation est de 100% si son salaire brut est inférieur à 2 915,03 € et de 80% s’il est supérieur à ce montant.
Un intérimaire peut bénéficier du CIF sous réserve d’avoir exercé sa profession (et uniquement celle-ci) durant 1 600 heures au cours des 18 derniers mois, dont 600 dans l’entreprise de travail temporaire où s’effectue la demande. La demande de prise en charge des frais de formation est à adresser au Fonds d’assurance formation du travail temporaire. Le montant de la rémunération durant le CIF est fonction du salaire de référence.
Les demandeurs d’emploi
1) Pôle emploi
Un financement peut être accordé dans le cadre de l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) sous réserve que la pertinence de cette formation soit validée par le conseiller Pôle emploi. Pour en bénéficier, il faut relever d’un des cas suivants :
- être suivi à Pôle emploi, ou en accompagnement CRP/CTP (convention de reclassement personnalisé/contrat de transition professionnelle) ou CSP (contrat de sécurisation professionnelle) ;
- être demandeur d’emploi à condition que la formation coïncide avec un objectif de reprise d’emploi.
La demande doit être déposée au plus tard 15 jours avant le début de la formation et le montant de l’aide est étudié au cas par cas.
2) Le CIF-CDD
Il peut être demandé si le contrat à durée déterminée est achevé depuis moins d’un an.
Les autres cas
Aucun financement spécifique n’est prévu en-dehors des demandeurs d’emploi et des salariés. Il est parfois possible d’obtenir une aide du Conseil général.
La formation rémunérée
La formation est non seulement gratuite mais également rémunérée quand elle est effectuée sous contrat d’apprentissage ou de professionnalisation comme c’est le cas avec le CAP Petite Enfance en Alternance.
1) Le contrat d’apprentissage
Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus. Non seulement la formation est gratuite pour l’apprenti mais ce dernier perçoit une rémunération variable selon son âge et qui évolue chaque année.
- De 15 à 17 ans : 25% du Smic la première année (364,38€) ; 37% du Smic la deuxième année (539,28€)
- De 18 à 20 ans : 41% du Smic la première année (597,58€) ; 49% du Smic la deuxième année (714,18€)
- A partir de 21 ans : 53% du Smic la première année (772,48€) ; 61% du Smic la deuxième année (889,09€)
2) Le contrat de professionnalisition
Il concerne les jeunes de 16 à 25 ans révolus et les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus. Le salaire est variable uniquement en fonction de l’âge.
- Moins de 21 ans : 801,63€
- De 21 à 25 ans inclus : 1 020,26€
- A partie de 26 ans : rémunération au moins équivalente au Smic