L’accès à la formation auxiliaire de puériculture n’impose aucun diplôme préalable ; seules obligations : être âgée de 17 ans révolus à l’entrée en formation et avoir réussi le concours d’entrée en IFAP. Il existe cependant des exceptions pour les titulaires de certains diplômes d’Etat du domaine sanitaire et social qui sont exemptées du concours.
Cette formation peut revêtir diverses formes.
- La formation initiale comportant un enseignement théorique assorti de périodes de stages pratiques ;
- La formation en alternance se partageant entre formation et travail en structure ;
- Le cursus partiel pour certaines diplômées du secteur de la petite enfance (passerelles).
Nous approfondirons ici la formation la plus courante, à savoir la formation initiale, telle qu’imposée par le référentiel.
Durée de la formation
Organisée sur la base de 35 heures par semaine, l’ensemble de la formation est d’une durée de 1 435 heures, soit 41 semaines, ainsi décomposées :
- formation théorique = 595 heures (17 semaines),
- formation pratique = 840 heures (24 semaines).
La formation auxiliaire de puériculture appartient donc à celles où l’enseignement pratique prend largement le pas sur l’enseignement théorique. Elle comporte 3 semaines de congés quand elle débute en septembre et 7 semaines pour un démarrage en janvier.
L’enseignement en institut est constitué de cours, de travaux dirigés, de travaux de groupe et d’apprentissages gestuels et pratiques. Les stages se déroulent en secteurs hospitaliers ou extra-hospitaliers, dans des structures encadrées par un professionnel médical, paramédical ou un travailleur social.
Les modules de la formation
Ils sont au nombre de 8, chacun d’entre eux correspondant à l’une des compétences du diplôme d’Etat auxiliaire de puériculture.
- Module 1 : L’accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et de la vie quotidienne (5 semaines = 175 heures)
- Le développement de l’enfant et ses grandes étapes (de la vie intra-utérine à l’adolescence)
- Politique de santé (prévention, risques sanitaires et biologiques, système de santé français…)
- Politique sociale, familiale et d’accueil de jeunes enfants (PMI, prestations sociales, différents modes d’accueil…)
- Le soin (accompagnement, pratiques professionnelles…)
- Principes éducatifs (autonomie, socialisation, jeux et jouets…)
- Psychopédagogie (courants pédagogiques, place du jeu dans le développement de l’enfant, divers domaines d’activités)
- Environnement de l’enfant (groupe familial et social, environnement culturel…)
- Parentalité (droits et devoirs des parents, droits de l’enfant, rôle des parents dans le développement de l’enfant…)
- Maltraitance (définition et signes, prévention, réglementation…)
- Handicap (définition, dépistage, intégration en milieu ordinaire…)
- Lavage simple des mains et soins d’hygiène corporelle (toilette, bain, hygiène bucco-dentaire…)
- Equilibre et hygiène alimentaire (biberons, repas, diversification alimentaire, nettoyage et stérilisation…)
- Sommeil (confort, sécurité, endormissement…)
- Elimination (changes, maîtrise des sphincters…)
- Activités d’éveil (choix, organisation…)
- Soutien à la parentalité
- Module 2 : L’état clinique d’une personne à tout âge de la vie (2 semaines = 70 heures)
- Anatomie et physiologie du corps humain (systèmes respiratoire, digestif, osseux…)
- Anatomie et physiologie de la peau et des muqueuses
- Situations pathologiques et conséquences sur l’état clinique (maladies aiguë et chronique, douleur, deuil…)
- Notion de maladie (somatique et psychique, situations de soins…)
- Sémiologie et vocabulaire médical (symptômes, diagnostic…)
- Démarche d’observation d’une situation (signes cliniques, urgence…)
- Mesure des paramètres vitaux (température, pression artérielle, règles d’hygiène et de sécurité…)
- Surveillance des signes cliniques (couleur de la peau, vomissements, selles, urines)
- Observation de la douleur et du comportement
- Utilisation des outils de mesure et transcription de la mesure des paramètres vitaux
- Module 3 : Les soins à l’enfant (4 semaines = 140 heures)
- Concepts (santé, maladie, handicap…)
- Vocabulaire professionnel
- Notions élémentaires de physiopathologie des différents appareils du corps humain
- Autour de la naissance (grossesse, accouchement…)
- Soins palliatifs et accompagnement en fin de vie de l’enfant
- Notions de pharmacologie
- Douleur chez l’enfant
- Outils infirmiers
- Surveillance du nouveau-né
- Surveillance de l’enfant porteur de dispositifs médicaux ou d’appareillages
- Surveillance des régimes alimentaires
- Pratiques professionnelles
- Hygiène et entretien du matériel
- Module 4 : Ergonomie (1 semaine = 35 heures)
- Le système locomoteur : anatomie et physiologie
- Le port de charge et ses conséquences sur l’anatomie du corps humain
- Les accidents dorso-lombaires et leur prévention
- Différentes méthodes de manutention
- Mobilisation, aide à la marche, déplacements
- Prévention des chutes
- Module 5 : Relation – Communication (2 semaines = 70 heures)
- Charte du patient hospitalisé et les textes spécifiques
- Information et droits des patients
- Les techniques de communication
- Règles et procédures de communication dans un contexte professionnel
- Démarche d’information et d’éducation
- Adaptation de la communication aux différentes situations rencontrées dans les soins
- Module 6 : Hygiène des locaux (1 semaine = 35 heures)
- Infection et désinfection
- Prévention des risques liés à l’infection et à la sécurité en milieu hospitalier
- Les circuits des déchets à l’hôpital
- Règles d’identification et d’utilisation des matériels et des produits
- Règles concernant l’isolement des patients
- Règles concernant le stockage des produits
- Module 7 : Transmission des informations (1 semaine = 35 heures)
- Information et continuité des soins
- Transmission des données
- Informatique (utilisation de logiciels dédiés)
- Utilisation du dossier de soins
- Réunions de transmission, de synthèse, de réflexion autour du patient
- Module 8 : Organisation du travail (1 semaine = 35 heures)
- Organisation en fonction de la quantité, des priorités et des urgences
- Intégration et positionnement au sein de l’équipe de soins
- Législation du travail
- Encadrement des stagiaires
Les stages
Ils sont au nombre de six, d’une durée de 140 heures chacun (4 semaines) et se décomposent de la façon suivante :
- un stage en service de maternité ;
- un stage en service ou établissement accueillant des enfants malades ;
- un stage en structure accueillant des enfants en situation de handicap ou en service de pédopsychiatrie ou en structure d’Aide Sociale à l’Enfance ;
- deux stages en structure d’accueil d’enfants de moins de 6 ans ;
- un stage optionnel.
Ce dernier, basé sur le projet professionnel de la candidate en accord avec l’équipe pédagogique, s’effectue en fin de formation.
Chaque stage fait l’objet d’une évaluation.
Bien se préparer au Concours Auxiliaire de Puériculture
Le concours auxiliaire de puériculture n’étant pas réputé pour être des plus faciles, une question se pose : peut-on le préparer par soi-même à l’aide d’ouvrages spécifiques ou est-il plus prudent de passer par un organisme de préparation pour accroître ses chances de réussite ?
Tout savoir sur le concours Auxiliaire de Puericulture
L’accès à la majorité des formations du domaine médico-socail se fait sur concours. L’entrée en IFAP est donc soumise au concours Auxiliaire de Puériculture ne réclamant aucun pré-requis hormis l’âge minimum et composé des traditionnelles épreuves propres à ce genre de sélection.
Les tests psychotechniques du concours Auxiliare de Puériculture
L’épreuve la plus redoutée, semble-t-il, au concours d’entrée en formation auxiliaire de puériculture, est celle des tests psychotechniques. Il s’agit pour les candidates de démontrer leurs capacités d’attention, d’analyse, d’organisation, de réflexion et de concentration, le tout en un temps limité face à des contenus très divers.
A quoi s’attendre lors de l’Oral du concours Auxiliaire de Puériculture ?
Après la vérification des connaissances de la candidate par les épreuves d’admissibilité, on aborde la véritable épreuve d’admission avec l’oral du concours auxiliaire de puériculture. Il s’agit pour elle de démontrer sa motivation et sa capacité à exercer un métier dont les tenants et aboutissants ne lui sont pas inconnus.
Le référentiel du diplôme d’Auxiliaire de puériculture
En tant que profession relevant du domaine sanitaire et social, tout le parcours du diplôme d’auxiliaire de puériculture est codifié par un référentiel : référentiel de compétences, d’activités, de formation et de certification. Ce dernier fixe les modalités de validation de chacun des modules composant l’ensemble de la formation. Il faut rappeler que les évaluations s’effectuent en cours de formation et se partagent entre épreuves écrites, épreuves pratiques et mises en situation professionnelle.
Sélectionner son école d’auxiliaire de puériculture
L’inscription au concours d’entrée en IFAP se faisant directement auprès de l’institut de formation, il est indispensable d’avoir sélectionné au préalable l’école d’auxiliaire de puériculture auprès duquel sera suivie cette formation.
Le métier d’auxiliaire de puériculture : à quoi s’attendre ?
Le métier d’auxiliaire de puériculture consiste, selon la définition qu’en donne le référentiel, à réaliser des activités d’éveil et d’éducation et dispenser des soins d’hygiène et de confort pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de l’enfant. Mais quelles sont les tâches concrètes couvertes par cette définition ?
Passer une VAE pour devenir Auxiliaire de Puériculture
Comme un grand nombre de diplômes professionnels, le diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture est accessible par la Validation des Acquis de l’Expérience. Au même titre que les autres, le processus de VAE auxiliaire de puériculture doit être suivi à la lettre pour que votre expérience professionnelle soit suffisamment reconnue pour déboucher sur l’obtention du diplôme.
Une autre voie pour devenir AP: l’Alternance
Au même titre que pour bon nombre de diplômes professionnels, il est tout à fait possible d’effectuer la formation auxiliaire de puériculture en alternance. Cette formule, possédant certains avantages mais également quelques inconvénients, n’est cependant réservé qu’à certaines catégories de publics.
A quel salaire s’attendre après obtention du DEAP ?
Comme beaucoup de diplômes d’Etat du domaine sanitaire et social, le DEAP permet d’exercer aussi bien dans le privé que dans la fonction publique. Même si la différence n’est pas véritablement énorme, le salaire de l’auxiliaire de puériculture varie selon le lieu d’exercice de la profession.
Une passerelle intéressante permettant de devenir AP après une carrière d’Aide Soignante
Dans le domaine sanitaire et social, il existe un certain nombre de passerelles permettant d’alléger la formation à un métier quand on est déjà titulaire d’un autre diplôme du même secteur. C’est le cas pour les candidates au diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture possédant le diplôme d’Etat d’aide-soignante : une grande partie de la formation étant commune à ces deux diplômes, il ne reste que peu de modules à valider pour passer d’une profession à l’autre. Découvrez comment fonctionne la passerelle aide soignante auxiliaire de puériculture.
Le programme de la formation Auxiliaire de puériculture
Sanctionnée par un Diplôme d’Etat en fin de parcours, le programme de la formation auxiliaire de puériculture est réglementé par le référentiel de la profession. Elaboré à partir du référentiel d’activité et de celui des compétences attendues pour l’obtention du diplôme, il indique très précisément les connaissances et les savoir-faire devant être acquis durant la formation.
Fonctionnement du recrutement après obtention du DEAP
Une fois passée la première étape consistant à obtenir son diplôme, l’auxiliaire de puériculture peut se livrer à la recherche d’un emploi. Quelles sont les conditions de recrutement de l’auxiliaire de puériculture, dans le public comme dans le privé, et comment effectuer son choix ?