Deux possibilités s’offrent à l’auxiliaire de puériculture titulaire du diplôme d’Etat : s’orienter vers un emploi dans la fonction publique ou opter pour le secteur privé. On dénombre environ 60 000 auxiliaires de puériculture en activité à l’heure actuelle et une grande majorité d’entre elles exercent dans le secteur public. Cette profession est en bonne position parmi celles qui recrutent le plus et la pénurie est encore plus sensible dans les crèches que dans les hôpitaux, surtout en région parisienne.
Deux facteurs concourent à ces difficultés de recrutement : les places en instituts de formation sont relativement limitées alors que les nombreuses demandes de garde d’enfants amènent à ouvrir de plus en plus de crèches et plus particulièrement des crèches d’employeurs. Pour pallier à ces difficultés, certaines entreprises de crèches créent leurs propres centres de formation.
L’auxiliaire de puériculture dans la fonction publique
Qu’il s’agisse d’intégrer la fonction publique hospitalière ou la fonction publique territoriale, l’accès se fait par voie de concours.
Dans la fonction publique hospitalière, chaque hôpital organise son propre concours en fonction de ses besoins. Les dates sont diffusées par les antennes départementales de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Après réussite au concours, un poste est attribué dans l’hôpital ou dans le groupement d’hôpitaux ayant organisé le concours.
Dans la fonction publique territoriale, c’est le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) qui organise les concours et les divers centres de gestion qui en communiquent les dates. Il n’y a pas d’attribution automatique de poste, comme dans les autres fonctions publiques. La diplômée doit postuler par elle-même aux postes vacants après son inscription sur la liste d’aptitude. Sans embauche au bout de 3 ans, cette inscription devient caduque et le concours doit être repassé.
Dans la fonction publique, l’auxiliaire de puériculture n’est pas immédiatement titularisée. Elle est stagiaire durant une année au cours de laquelle elle doit faire la preuve de ses capacités à occuper le poste ; la commission paritaire administrative peut décider de prolonger cette période durant un an si ces capacités ne sont pas totalement démontrées. Après titularisation, l’auxiliaire de puériculture peut faire l’objet d’une mutation interne (dans le même établissement) ou externe (dans un autre établissement), d’un détachement (dans une structure annexe) ou d’une mise à disposition (dans une autre administration).
Dans certains cas il est possible d’occuper un emploi d’auxiliaire de puériculture dans la fonction publique sans avoir passé le concours :
- sous contrat à durée déterminée, pour faire face à des besoins occasionnels tels que surcroît de travail (le contrat est limité à 3 mois et renouvelable une fois), remplacement de congé maladie ou maternité… ;
- en tant qu’agent contractuel, avec un contrat de 6 ans ou 2 contrats de 3 ans durant lesquels elle peut passer le concours et être titularisée ; au bout de six ans, l’embauche en CDI est automatique.
L’auxiliaire de puériculture dans le privé
En l’absence de concours à passer, c’est sans doute la façon la plus rapide d’entrer dans la voie active. Les contrats à durée déterminés y étant nombreux, ils permettent en outre de passer d’une structure à une autre et d’enrichir ainsi son CV. Ce type de recrutement est généralement utilisé pour pallier à des défaillances et cette urgence implique une embauche très rapide. C’est également un très bon moyen pour étoffer son réseau professionnel, multipliant à terme les possibilités d’embauche en CDI.
Dans le privé, l’auxiliaire de puériculture peut travailler dans le même type de structures que dans le secteur public, hormis les PMI : crèche privée, associative ou d’entreprise, maternité ou service de pédiatrie en clinique privée… La différence ne vient donc pas de la structure en elle-même mais du statut de l’auxiliaire de puériculture qui est alors salariée et dépend de la convention collective de la branche à laquelle appartient la structure.
Beaucoup d’auxiliaires de puériculture débute dans le privé à l’obtention de leur diplôme pour s’orienter ensuite vers la fonction publique pour plusieurs raisons outre la sécurité d’emploi : les primes et indemnités diverses susceptibles de s’ajouter au traitement de base, la promotion interne se faisant automatiquement à mesure que l’on gravit les échelons et les grades…
Mais que l’on opte pour le secteur privé ou pour la fonction publique, il est sécurisant pour les candidates de savoir que la profession d’auxiliaire de puériculture a encore de beaux jours devant elle et c’est à juste titre que de plus en plus de personnes cherchent à devenir auxiliaire de puériculture ces dernières années.