Le référentiel définit l’auxiliaire de puériculture comme une professionnelle réalisant des activités d’éveil et des soins visant au bien-être, à l’autonomie et au développement de l’enfant. Elle remplit ses fonctions sous la responsabilité d’une infirmière, d’une sage-femme, d’une puéricultrice ou d’un médecin selon le service ou le type de structure.
Les enfants de 0 à 6 ans requièrent un encadrement professionnel et des structures d’accueil adaptées pour accompagner cette période de croissance ininterrompue et les troubles de santé qui y sont liés. En tant que maillon important de l’équipe pluriprofessionnelle assurant cet encadrement, l’auxiliaire de puériculture doit posséder certaines qualités intrinsèques et de solides connaissances sur la petite enfance.
Le profil de l’auxiliaire de puériculture
La profession d’auxiliaire de puériculture se caractérise par sa relation avec l’enfant et sa famille, ce qui implique certaines dispositions naturelles.
1) Patience et maîtrise de soi
Il est difficile de travailler auprès de jeunes enfants sans ces deux qualités ; le quotidien de l’auxiliaire de puériculture est fait de pleurs et de cris, qu’ils s’agisse d’enfants malades ou en bonne santé, et il est indispensable de savoir rester zen en toutes circonstances.
2) Douceur et fermeté
Ces deux qualités, opposées en apparence, sont en réalité complémentaires : un enfant triste ou souffrant a besoin de douceur pour se sentir réconforté mais la fermeté est nécessaire pour poser les barrières qui aideront à son apprentissage de la socialisation et de la vie en communauté.
3) Empathie et recul
Se mettre « dans la peau » d’un enfant en état de souffrance physique ou morale permet de mieux l’aider à gérer cette étape, mais savoir prendre suffisamment de recul permet également de se comporter en professionnelle et de ne pas absorber cette souffrance à titre personnel.
4) Sens des responsabilités
Le bon fonctionnement d’une structure d’accueil ou de soins repose sur une rigoureuse organisation ; mais l’application de cette organisation doit s’accompagner d’une certaine souplesse permettant de s’adapter aux besoins spécifiques de chaque enfanr. L’auxiliaire de puériculture doit être capable de prendre certaines initiatives par elle-même quand les circonstances l’exigent.
5) Imagination et inventivité
Les jeunes enfants étant incapables de concentrer longtemps leur attention sur une même activité, ces dernières doivent être variées et originales d’où la nécessité de posséder un esprit suffisamment créatif.
6) Attention et vigilance
L’auxiliaire de puériculture doit avoir le sens de l’observation pour détecter un problème de santé ou une souffrance chez le tout petit ; anticiper une situation dangereuse fait également partie de ses attributions, ce qui implique de ne pas quitter les enfants de l’oeil.
7) Tolérance et respect
L’auxiliaire de puériculture côtoie des enfants de toutes origines sociales, cultures et religions différentes. Ses rapports tant avec les enfants qu’avec les familles doivent être empreintes de respect, de discrétion et de tolérance vis-à-vis de toutes ces différences.
L’accès à la profession d’auxiliaire de puériculture
Deux étapes sont à franchir pour devenir auxiliaire de puériculture : réussir le concours auxiliaire de puericulture d’entrée en IFAP (Institut de Formation d’Auxiliaire de Puériculture) et obtenir le diplôme d’Etat DEAP. Aucun diplôme n’est demandé pour y accéder, la seule obligation est d’être âgée de 17 ans révolus à l’entrée en formation.
La formation peut s’effectuer sur une durée de 10 mois en continu ou de 18 mois en discontinu. Dans le cadre de la VAE Auxiliaire de Puériculture, la durée varie selon le nombre de modules à valider. Les modules sont au nombre de 8 et s’accompagnent de 6 stages (24 semaines au total) en milieu professionnel.
Les fonctions de l’auxiliaire de puériculture
Bien que similaires dans leur ensemble, certaines fonctions peuvent varier selon la structure dans laquelle elles s’exercent, de l’âge des enfants et de leur degré d’autonomie. Quel que soit le type de structure, l’auxiliaire de puériculture effectue certaines tâches administratives et des transmissions écrites pour l’ensemble de l’équipe. Elle veille aussi à l’hygiène des locaux et du matériel.
1) En maternité
L’auxiliaire de puériculture assure les soins d’hygiène du bébé, surveille sa croissance, prépare donne les biberons et conseille les parents sur les bons gestes.
2) En service hospitalier
Elle occupe les mêmes fonctions qu’en maternité vis-à-vis des bébés ; pour les plus grands, elle assure l’aide aux repas, à la toilette, leur organise des activités d’éveil et des jeux ; elle est également une aide pour les soins techniques (pansements, perfusions…).
3) En crèche
Outre les soins aux enfants (change, nourriture), l’auxiliaire de puériculture contribue à leur acquisition de l’autonomie et de la socialisation par le biais d’activités d’éveil et de jeux ; elle assure également leur accueil ainsi que celui des parents.
4) En PMI
L’auxiliaire de puériculture assiste le médecin (accueil, tenue des dossiers, mensuration des enfants, conseils aux parents…).
Le statut de l’auxiliaire de puériculture
La profession peut s’exercer dans la fonction publique (accessible sur concours) ou dans le privé.
1) Fonction publique
- fonction publique hospitalière : l’auxiliaire de puériculture peut y être contractuelle (sous contrat de travail pour effectuer des remplacements) ou titulaire (après une année en tant que stagiaire) ; elle appartient au corps statutaire des aides-soignantes ;
- fonction publique territoriale (crèches municipales, PMI) : le concours donnant accès l’inscription sur la liste d’aptitude est valable 3 ans et doit être repassé passé ce délai en l’absence de poste.
2) Secteur privé
- maternités et services pédiatriques de cliniques privées ;
- crèches privées et crèches d’entreprises ;
- associations à but non lucratif ou fondations.
Le salaire de l’auxiliaire de puériculture
Dans le public et dans le privé, le salaire est sensiblement identique en début de carrière mais le mode de calcul est différent.
Dans la fonction publique le traitement relève de la grille indiciaire tenant compte à la fois des classes et des échelons. Dans le privé, le salaire est basé sur le valeur du point et le coefficient qu’attribue la convention collective.