La formation auxiliaire de puériculture en alternance peut se décliner sous deux formes : par l’apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Chacune d’entre elles s’adresse à un type précis de candidates et possède ses propres spécificités, malgré certains points communs.
Qu’il s’agisse d’apprentissage ou de professionnalisation, l’alternance permet de concilier formation théorique et travail en entreprise. Par définition le contrat d’apprentissage est diplômant, c’est-à-dire qu’il débouche sur un diplôme d’Etat. Le contrat de professionnalisation est qualifiant, c’est-à-dire qu’il atteste de l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue. Le DEAP répondant à ces deux définitions, il est donc accessible par ces deux types de formation auxiliaire de puériculture.
La formation sous contrat d’apprentissage
Elle s’adresse aux jeunes filles âgées de 15 à 25 ans révolus issues du premier cycle de l’enseignement secondaire. L’inscription au CFA doit s’effectuer avant le passage du concours Auxiliaire de puériculture dans l’un des IFAP agréés par le CFA, généralement entre décembre et février pour une rentrée en septembre. A noter que les épreuves du concours sont identiques, qu’il s’agisse d’une formation classique ou d’une formation par alternance.
Durant la période de formation, l’apprentie perçoit un salaire calculé sur la base du SMIC, variable selon son âge et son ancienneté dans le contrat. Il n’est ni soumis à cotisations salariales ni imposable.
- jusqu’à 17 ans : 25% du SMIC en 1ère année, 37% du SMIC en 2ème année ;
- de 18 à 20 ans : 41% du SMIC en 1ère année, 49% du SMIC en 2ème année ;
- de 21 à 25 ans : 53% du SMIC en 1ère année, 61% du SMIC en 2ème année.
L’apprentie est accompagnée par un maître d’apprentissage qui assure la liaison entre l’entreprise et l’institut de formation. Les deux premiers mois suivant la signature du contrat constituent la période d’essai.
La formation sous contrat de professionnalisation
Outre les jeunes de 16 à 25 ans souhaitant compléter leur formation initiale, ce type de contrat s’adresse aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans ainsi qu’aux bénéficiaires de certaines aides (RSA, ASS…). C’est donc le type de contrat signé, entre autres, dans le cadre d’une formation par l’intermédiaire du Pôle emploi.
Le contrat de professionnalisation ne concerne pas les employeurs publics tels que les hôpitaux et les collectivités territoriales. Dans le cas de la formation auxiliaire de puériculture, il ne peut donc être conclu qu’avec une structure privée.
La rémunération varie selon l’âge et le niveau de qualification. La salariée titulaire d’un titre ou diplôme non professionnel de niveau bac ou d’un titre ou diplôme professionnel inférieur au bac perçoit la rémunération de base. Elle est majorée dans le cas d’un titre ou diplôme à finalité professionnelle égal ou supérieur au bac.
- Moins de 21 ans : salaire minimum de base = 806,64 € ; salaire minimum majoré = 953,30 €
- De 21 à 25 ans inclus : salaire minimum de base = 1 026,63 € ; salaire minimum majoré = 1 173,29 €
- A partir de 26 ans, le salaire ne peut pas être inférieur au SMIC.
Contenu de la formation
Le contenu de la formation théorique est identique à la formation classique, soit 595 heures réparties en 8 modules :
- accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et de la vie quotidienne ;
- l’état clinique d’une personne à tout âge de la vie ;
- les soins à l’enfant ;
- ergonomie ;
- relation-communication
- hygiène des locaux ;
- transmission des informations ;
- organisation du travail.
Le fait que l’activité salariée alterne avec la formation théorique ne dispense pas des stages puisque ceux-ci doivent s’effectuer dans des structures bien précises. Ils sont au nombre de six, d’une durée de 4 semaines chacun :
- un stage en service de maternité ;
- un stage en établissement ou service accueillant des enfants malades ;
- un stage auprès d’enfants en situation de handicap ou en pédopsychiatrie ou en structure d’Aide Sociale à l’Enfance ;
- deux stages en structure d’accueil d’enfants de moins de 6 ans ;
- un stage optionnel.
Avantages et inconvénients de la formation auxiliaire de puériculture en alternance
L’alternance est maintenant largement valorisée après avoir longtemps été décriée. Mais chaque médaille ayant son revers, cette formule présente à la fois des avantages et des inconvénients.
1) Les avantages
- La gratuité de la formation à laquelle s’ajoute une rémunération qui n’est pas à négliger ; rappelons que dans le cadre de l’alternance, la candidate n’a pas le statut d’élève mais celui de salariée.
- L’expérience liée au travail en entreprise s’ajoute à la découverte du monde professionnel et des divers milieux d’exercice apportée par les stages. Il est bien connu en outre que l’alternance développe le sens de l’autonomie et de l’organisation.
- L’employabilité est la conséquence directe de cette expérience professionnelle ; les employeurs potentiels apprécient le côté directement opérationnel de l’alternante par rapport à la diplômée formée uniquement à l’école et n’ayant que les stages comme expérience pratique.
2) Les inconvénients
- Une motivation sans faille est indispensable dans le cadre de l’alternance : le programme est identique à la formation initiale et il faut pouvoir associer le travail personnel qu’il requiert au travail en entreprise. Sans une organisation très rigoureuse il est difficile de gérer ce double agenda.
- Une fois le contrat de travail signé, il n’est pas question de le rompre sur une coup de tête ou par lassitude. Il est donc indispensable d’avoir mûrement réfléchi à son projet avant de s’engager dans l’alternance.
- Le rythme de l’alternance est fatiguant : plus de vacances scolaires mais des congés payés à poser en accord avec son employeur. La durée de la formation en alternance est d’ailleurs rallongée par rapport à la formation classique : de 18 à 22 mois contre 10 mois en formation initiale.